Vous êtes ici

La Journée du Président : La SEP, 25 ans après...

 

La Journée du Président : La SEP, 25 ans après...

 

Au cours de ces 25 dernières années, les connaissances sur la sclérose en plaques ont profondément modifié notre regard sur cette maladie. Donner aux grands acteurs de ces changements l’occasion de s’arrêter ensemble pour dire le chemin parcouru et celui qu’il reste encore à parcourir afin  répondre à l’ensemble des défis que nous pose cette maladie est le but profond de cette journée .

Une première session est consacrée au diagnostic, à l’épidémiologie et à la génétique de la maladie. Fred Lublin (New York), en ayant précisé à 20 ans d’intervalle les divers phénotypes, aide à en mieux saisir la complexité et l’unité de cette maladie. L’école de Vancouver (A. Sadovnick, H. Tremlett) a été parmi celles qui ont précisé l’histoire naturelle de cette maladie à partir de données tirées de la population générale en Colombie Britannique, offrant l’opportunité de mesurer les changements dans son histoire actuelle à l’heure des traitements. Alastair Compston (Cambridge)a su agréger les énergies des cliniciens et des chercheurs dans de nombreux pays sur tous les continents pour approfondir   ensemble le concept difficile de la susceptibilité génétique, permettant de faire émerger quelques centaines de variants du génome   pour mieux comprendre l’origine de cette affection. Pour clarifier ces présentations, les experts Français dans chacun de ces domaines, Thibault Moreau(Dijon), Sandra Vukuzic (Lyon), Bertrand Fontaine (Paris), auront à cœur de souligner l’importance des connaissances acquises et des questions encore sans réponse.

La seconde session est consacrée à l’immunologie et à la pathologie de la SEP. Peter Hartung (Dussendorf) expliquera comment le système immunitaire s’arme pour provoquer au sein du SNC des lésions focales qui semblent bien être la conséquence directe d’ une rupture de la barrière hémato-encéphalique tandis que Hans Lassman (Vienne) précisera les mécanismes de l’inflammation et de la dégénérescence au sein même du SNC et Catherine Lubetzki (Paris) rendra compte des possibilités de réparation dont on se demande si et comment elles pourraient être renforcées… Pour éclairer les exposés, David Laplaud (Nantes), Bruno Stankoff (Paris), Roland LIBLAU (Toulouse) apporteront leur propre questionnement face à ces connaissances.

La troisième session portera sur les progrès considérables apportés par l’imagerie du système nerveux central et par la méthodologie des essais thérapeutiques.  L’équipe Londonienne (Mc Donald, D. Miller) a été la première à mesurer combien l’IRM offre une opportunité extraordinaire de reconnaître et de suivre l’évolution de la maladie à l’échelon individuel et collectif, clef de la démonstration de l’impact des traitements actuels. Les outils de l’évaluation clinique permettant l’organisation des essais thérapeutiques dans quelques centaines de centres ont été accrédités par Ludwig Kappos (Basle) qui nous dira leur pertinence et leur faiblesse. Parallèlement, sous l’impulsion des associations de malades et de l’engagement plus affirmé des autorités de santé, l’organisation des soins s’est modifiée pour essayer d’apporter un juste soin à l’ensemble des patients SEP. Michel Clanet (Toulouse) illustrera pour la France le chemin parcouru eu égard aux actions entreprises dans d’autres pays européens. Jean Pelletier (Marseille), Marc Debouverie (Nancy), Pierre Clavelou (Clermont-Ferrand) introduiront le cadre dans lesquels ces 3 acteurs ont accompagné et favorisé ces changements.

La quatrième session portera sur les outils du clinicien pour évaluer le risque évolutif et l’efficacité des traitements. L’école de Barcelone (M. Tintoré) a pu préciser le poids respectif des données cliniques et des données IRMs au début de la maladie et sous traitement pour reconnaître ceux qui sont plus à risque d’évolution vers le handicap ou en échec thérapeutique tandis que Per Sorensen (Copenhague) a été parmi les premiers à individualiser l’utilité de marqueurs biologiques pour reconnaître l’absence d’effets de certains traitements. Giancarlo Comi (Milan) a été parmi les neurologues européens les plus investis dans la recherche de nouveaux traitements et leur stratégie d’utilisation. Emmanuelle Leray (Rennes), Joel Oger (Vancouver) et Jérôme De Seze (Strasbourg) pourront introduire les   questions que chacun de ces grands acteurs ont soulevées au cours de ces 25 dernières années.

Enfin pour résumer les nombreux messages de la Journée (Take home messages), Christine Lebrun (Nice) et Patrick Vermersch (Lille) feront alliance pour faire en sorte que chacun  des auditeurs garde longtemps en mémoire les leçons de ces 25 années  de recherches  fécondes autour de la sclérose en Plaques.

Gilles EDAN
Président SFN 2017

Inscription

Programme